L’accès à l’École de Santé des Armées se fait sur concours national, pour un nombre de place limité, entre 110 et 115 par année. Ce concours est réputé très sélectif, 1800 candidats s’y présentant chaque année, pour un taux d’admission inférieur à 10%.
Le concours d’admission à l’ESA prend place chaque année et se compose sous différentes épreuves d’admissibilités, écrites, entretien avec un jury et épreuves sportives.
Conditions d’accès à l’École de Santé des Armées
L’accès à l’ESA se fait uniquement par voie de concours :
- Au niveau BAC avec une sélection drastique de 120 admis pour environ 1800 candidats
- Via le concours dit collatéral réservé aux étudiants ayant validé leur première année de médecine
Une majorité des candidats passant le concours ESA niveau bac sont en classe de terminale.
Il est néanmoins possible de passer le concours ESA en Post Bac sous certaines conditions.
Tous les candidats remplissant les conditions suivantes peuvent présenter le concours ESA niveau bac :
- Être de nationalité française
- Être âgé d’au moins 16 ans et au plus de 23 ans au 1er janvier de l’année du concours
- Être reconnu apte par un médecin militaire
- N’avoir jamais été inscrit en première année de médecine dans une université française
- Avoir réalisé sa journée JAPD
Les épreuves écrites d’admissibilité du concours de médecine des armées (ESA) avec deux épreuves scientifiques au choix parmi Maths, SVT et Physique

Epreuve de français du concours de médecine militaire
L’épreuve de français du concours ESA porte bien mal son nom tant il ne s’agit absolument pas d’une épreuve semblable à celle que connaissent les bacheliers. En effet, comme bon nombre de ses homologues de la Conférence des Grandes Ecoles, l’ESA propose une épreuve non de français mais de résumé / discussion très orientée culture générale… Si les élèves des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles y sont préparés pendant deux ans, l’exercice est en revanche absolument nouveau pour le lycéen tant dans la forme que dans le fond.
Il s’agit, en un temps particulièrement court (1h30 seulement) :
- de résumer en un nombre de mot limité défini (généralement compris entre 100 et 150, avec une tolérance de +/- 10%) un texte qui peut se révéler long et complexe portant sur un thème de culture générale
- de produire en suivant un essai sur une question rattachée au texte
- de résumer en un nombre de mot limité défini (généralement compris entre 100 et 150, avec une tolérance de +/- 10%) un texte qui peut se révéler long et complexe portant sur un thème de culture générale
- de produire en suivant un essai sur une question rattachée au texte
Cette épreuve, si singulière pour un lycéen, mobilise cinq qualités essentielles :
- Capacité d’analyse
- Esprite de synthèse
- Culture générale
- Qualité d’expression
- Rapidité d’exécution
Si le candidat est plus familier de l’esprit de l’essai qui se rapproche peu ou prou de celui d’une dissertation, la contraction de texte quant à elle l’invitera à la reformulation qui ne consiste certainement pas à simplement paraphraser l’auteur mais à restituer, de façon condensée mais fidèle, le texte proposé en respectant la limitation du nombre de mots imposée. Cette reformulation doit reprendre dans le même ordre les idées essentielles du texte en respectant scrupuleusement le système énonciatif, ce qui suppose une lecture intelligente, c’est-à-dire analytique pour en comprendre le sens et en appréhender l’organisation logique.
Epreuve de mathématiques du concours de médecine militaire
Le nouveau programme de mathématiques du concours ESA marque un véritable retour en arrière avec notamment la réapparition de notions qui avaient été renvoyées dans le supérieur.
Combinatoire, équations différentielles, fonctions trigonométriques, variables aléatoires sont autant de notions qui devraient être fortement présentes ces prochaines années dans l’épreuve de mathématiques du concours médecin militaire.
Nous pourrons également noter la disparition dans le programme de l’univers des nombres complexes qui avait donné lieu à énormément de sujets ces dernières années. Le programme fait ainsi la part belle à des notions plus concrètes qui trouveront directement leurs applications dans le cours de mathématiques.
Le programme de mathématiques est ainsi désormais construit :
- Combinatoire
- Vecteurs, droites et plans de l’espace
- Orthogonalité et distances dans l’espace
- Suites
- Limites de fonctions
- Continuité
- Compléments sur la dérivation
- Logarythme népérien
- Fonctions trigonométriques
- Primitives – Équations différentielles
- Calcul intégral
- Loi binomiale
- Sommes de variables aléatoires
- Loi des grands nombres
Epreuve de physique chimie du concours de médecine militaire
À l’instar de l’épreuve de SVT et de mathématiques, il semble bien que l’ESA privilégie pour l’épreuve de physique/chimie aussi la forme QRM. L’épreuve 2020 était d’ailleurs intégralement sur ce format. Nous noterons un retour en force des solutions aqueuses en chimie.
En physique, le programme a été remanié en profondeur faisant la part belle à la mécanique, aux champs et à l’électricité. La réintroduction de ces notions (déjà présentes dans les programmes d’avant la réforme de 2013) s’inscrit dans la volonté d’en faire un contenu qui projette l’élève vers le supérieur. Ces nouvelles notions devraient apparaître de façon prépondérante dans les sujets de concours des prochaines années.
Le programme de physique chimie est ainsi désormais construit :
- Cinématique du point
- Champ de force et mouvement
- Mouvements des planètes et des satellites
- Mécanique de fluides
- Énergie interne
- Transferts thermiques entre systèmes macroscopiques
- Les ondes dans la matière
- Propriétés des ondes
- Interaction lumière matière
- Evolutions temporelles dans un circuit capacitif
- Radioactivité
- Réactions acido-basiques
- Analyse spectrale
- Les dosages
- Cinétique chimique
- Évolution spontanée d’un système chimique
- Transformations chimiques forcées
- Stratégie de la synthèse organique
Epreuve de SVT du concours de médecine militaire
L’analyse des sujets posés ces dernières années laissait clairement entrevoir une présence accrue du QRM (Questions à Réponses Multiples). Et de fait, l’intégralité du sujet SVT ESA 2020 était sous cette forme rompant ainsi avec les sujets classiques de ces cinq dernières années qui se déclinaient en quatre volets :
Il faut traiter le sujet avec le plus de concision possible en employant le vocabulaire approprié. Il ne faut pas s’étendre sur un sujet si l’énoncé ne vous y incite pas.
Dans ce type de question, en apparence facile, les correcteurs évaluent les aptitudes des candidats à observer et à analyser des objets biologiques ainsi que les aptitudes, par l’analyse de représentations graphiques, et en s’appuyant sur les connaissances, à rédiger une interprétation scientifique logique, précise et concise.
Plusieurs documents portant sur des résultats expérimentaux doivent permettre de répondre à une question. Dans un premier temps, le candidat devra strictement se limiter aux données. Puis, dans une seconde étape, il devra interpréter les résultats en ajoutant ses connaissances. Il terminera par une conclusion rapide (une à deux phrases). Il faut se limiter à la question posée et éviter de réciter son cours. Comme on s’appuie sur des documents, il ne faut pas hésiter à insérer dans son texte les références à ces documents.
Comme l’indique l’intitulé, il s’agit de structurer certaines notions pour répondre à la question posée. Il ne s’agit en aucun cas de réciter un chapitre. Il faut prendre le temps de réfléchir pour faire le tri dans vos connaissances, voir ensuite comment les utiliser efficacement en construisant un plan. Celui-ci doit apparaître clairement, sous forme de titres pour chaque partie et sous-partie, ou bien, si l’on préfère, en annonçant chaque division du texte dès ses premiers mots.
Quoiqu’il en soit, c’est la cohérence de l’ensemble qui doit être soignée ainsi que la pertinence des propos. Une introduction amène l’ensemble du sujet et doit contenir le plan, le développement doit suivre une logique que de judicieuses transitions préciseront. Enfin, la conclusion doit permettre d’élargir le sujet en quelques mots. La plupart de ces sujets demandent des schémas, explicitement ou non.
Il faut se rappeler qu’un schéma :
- Vient appuyer un texte, et sera inséré là où il illustre le raisonnement
- Ne doit en aucun cas être une répétition du dernier paragraphe, il sert à préciser ce qui n’apparaîtrait pas dans un texte
Le nouveau programme est articulé en cinq parties inégales. Les candidats, en dépit de leur projet de médecin ne seront certainement pas interrogés que sur ce qui a trait à la biologie mais bien sur tout le programme ce qui est rendu plus aisé par le recours à des sujets sous forme de QRM. La géologie par exemple donnera certainement lieu à nombre de questions.
Ainsi se présente le nouveau programme :
a) L’origine du génotype des individus
b) Accidents génétiques de la méiose et diversification des génomes
c) Transferts horizontaux de gênes et endosymbioses
d) L’inéluctable évolution des génomes au sein des populations
e) D’autres mécanismes contribuent à la diversité du vivant
a) Le temps et les roches
b) Les traces du passé mouvementé de la terre
a) L’organisation fonctionnelle des planètes à fleurs
b) La planète productrice de matière organique
c) Reproduction de la plante, entre vie fixée et mobilité
d) La domestication des plantes
a) Reconstituer et comprendre les variations climatiques passées
b) Faire face au réchauffement climatique
a) Un exemple de communication nerveuse : les réflexes
b) Le cerveau : plasticité, fragilité et rôle dans la motricité
c) La contraction musculaire
d) L’origine de l’ATP nécessaire aux activités cellulaires
e) Le contrôle des flux de glucose
f) Comportements et stress : vers une vision intégrée de l’organisme
Epreuve d’anglais du concours de médecine militaire
L’anglais entre en force au concours de médecin militaire de l’ESA.
L’ESA a eu vite fait de faire son choix d’exercices pour sélectionner les élèves : celui-ci s’est porté après quelques hésitations, mais sans grande surprise sans sur une épreuve de Questions à Choix Multiples de niveaux B2/C1, de même nature que celle proposée par les Grandes Ecoles.
Deux types d’exercices sont proposés :
- compréhension écrite basée sur plusieurs documents (articles de presse, graphiques, etc…) en relation avec les domaines militaire et sanitaire.
- maitrise des structures grammaticales et lexicales
Notation de l’épreuve d’anglais au concours de médecin militaire
La notation de l’épreuve d’anglais au concours médecin militaire correspond à un capital initial de 20 points que débite chaque erreur pour parvenir à une note comprise entre 0 et 20.
COURS DE FRANCE est conscient de la difficulté de cette épreuve qui, par sa nature même, n’a jamais fait l’objet d’entraînement ou de travail au lycée.
Cet enseignement spécifique d’anglais dédié au concours médecin des armées comprendra :
- 40h pour les Prépas annuelles
- 5 heures / stage
Pour permettre à chacun de nos étudiants d’être particulièrement compétitif à l’épreuve d’anglais, notre préparation comporte :
- Une substantielle introduction, basée sur une approche théorique et linguistique des problèmes de compréhension de texte ;
- Un volume important d’exercices, classés en trois paliers de difficulté, tous représentatifs des sujets potentiels proposés aux concours ;
- Les corrigés commentés de ces énoncés
L'entretien avec le jury et l'épreuve sportive du concours de médecine des armées

Entretien avec le jury
L’épreuve d’entretien avec le jury, pourtant courte est pondérée d’un coefficient exorbitant de neuf là où l’ensemble de l’écrit est aussi de neuf. C’est dire l’importance accordée à cette épreuve par le jury de l’Ecole de Santé des Armées.
Il s’agit en somme d’un véritable droit de veto dont dispose le jury à l’occasion de cette épreuve.
Cette épreuve est un entretien permettant aux interrogateurs :
- d’évaluer sa motivation
- d’estimer son potentiel et ses capacités
- d’appréhender la cohérence du projet professionnel dans la perspective d’une carrière de médecin ou pharmacien des armées
- de vérifier l’état des connaissances dans différentes domaines, sanitaires, scientifiques, militaires, sociétaux. Cette épreuve vise également à évaluer ses capacités d’expression
Notre préparation à l’épreuve orale d’entretien avec le jury du concours ESA
Vu la pondération de cette épreuve, COURS DE FRANCE a développé un programme structuré et structurant de préparation pour permettre à ses élèves de marquer l’esprit du jury par la singularité de leur motivation et son expression.
Un travail important est fourni pour garantir à nos élèves de sortir du lot et de réussir cette épreuve tout à fait décisive.
Notre préparation vise à amener le candidat à :
- Avoir un exposé structuré
- Maîtriser le temps imparti pour cette épreuve
- éviter d’être trop scolaire et faire preuve de maturité
- se mettre en valeur en faisant état de connaissances réellement dominées
- faire preuve de sagacité et de nuance dans ses réponses
- réussir à maîtriser ses émotions
Nous apportons également au candidat une véritable connaissance de l’environnement dans lequel il est censé faire carrière, à savoir :
- L’engagement militaire
- Le serment d’Hippocrate
- Le serment d’Hippocrate en milieu militaire
Au terme de nos séquences de préparation, le candidat aura donc à l’esprit la définition exacte de l’épreuve, les attentes du jury relatives à celles-ci, ainsi qu’une vision précise de ce que doit être un médecin militaire.
Epreuves sportives
Conditions de l’épreuve sportive
Les barèmes retenus tiennent compte de la performance réalisée, du sexe et de l’âge du candidat apprécié au 1er janvier de l’année des épreuves.
Pour se présenter aux épreuves sportives d’admission, chaque candidat doit présenter un certificat médical attestant l’absence de contre-indication aux activités physiques et sportives des épreuves d’admission, délivré par un médecin de son choix et datant de moins de trois mois. En cas de contre-indication définitive, le candidat ne peut pas se présenter aux épreuves orales et sportives d’admission.
Tout candidat qui, pour une raison quelconque, est contraint d’interrompre les épreuves sportives ou présente une inaptitude temporaire l’empêchant de subir les épreuves sportives le jour de sa convocation initiale peut être autorisé, sur décision du président du jury, à subir ces épreuves avec une autre série à une date ultérieure qui doit obligatoirement se situer avant la fin des épreuves d’admission.
Il doit alors subir la totalité des épreuves sportives. Les notes des épreuves sportives sont ramenées à une note sur 20. Cette note est affectée d’un coefficient 2 pour le calcul de la note finale.
Pour être admis aux concours prévus à l’article 1er du décret du 8 avril 2016 susvisé, les candidats doivent obtenir une moyenne de leurs notes à l’ensemble des épreuves au moins égale à 10 sur 20.
Description de l’épreuve sportive de l’ESA
Cette épreuve se décompose en plusieurs sous-épreuves :
- Course à pied semi-cooper
- Gainage abdominal
- Tractions pour les garçons et suspension barre fixe pour les filles
- Natation (100m, apnée 10m)
Barème des épreuves sportives
Le candidat est enfin soumis à une série de tests pour évaluer sa condition physique. Cette épreuve est exempte de coefficient. Toutefois, un candidat présentant une condition physique manifestement insuffisante, ne sera pas déclaré admis de sorte que cette épreuve doit être considérée à risque éliminatoire. L’évaluation porte notamment sur l’endurance et sur l’explosivité au travers de :
- Course à pied semi-cooper
- Tractions pour les garçons et suspension barre fixe pour les filles
- Gainage abdominal
- Natation 100m, apnée 10m
Tractions à la barre fixe pour les candidats masculins
- 20/20 : 17 tractions
- 13 / 20 : 10 tractions
- 8 /20 : 5 tractions
- 3 / 20 : 2 tractions
- 1 / 20 : 1 traction
Suspension à la barre fixe pour les candidats féminins
- 20/20 : 59 secondes
- 15 / 20 : 33 secondes
- 10 /20 : 18 secondes
- 5 / 20 : 10 secondes
- 1 / 20 : 4 secondes

